Comprendre le nouveau plafond des indemnités journalières plafonnées

Depuis le 1er avril 2025, une réforme vient impacter le calcul des indemnités journalières versées par la Sécurité sociale. Ce changement concerne tous les salariés en arrêt maladie, et donc indirectement les employeurs. L’application d’un plafond plus bas entraîne une baisse des montants versés. Le recours à des compléments de salaire devient alors crucial.

Graphique illustrant la baisse des indemnités journalières en 2025

Indemnités journalières plafonnées : que prévoit la Sécurité sociale ?

Un salarié en arrêt maladie peut percevoir des indemnités journalières sous conditions. Ces IJSS représentent 50 % du revenu brut journalier antérieur. La Sécurité sociale calcule ce montant sur la base des trois derniers salaires bruts, divisés par 91,25. Toutefois, ces revenus sont plafonnés.

Un impact direct sur le montant des indemnités journalières plafonnées

Prenons un exemple concret : au 1er janvier 2025, le SMIC horaire est revalorisé. Avant la réforme, un salarié pouvait toucher jusqu’à 53,31 € par jour. Désormais, le montant maximal chute à 41,47 €. Cela représente une baisse de plus de 20 % pour les salaires supérieurs à 1,4 SMIC.

Quels salariés sont concernés par cette baisse ?

Tous les salariés dont la rémunération dépasse 1,4 SMIC sont touchés. Ceux qui perçoivent moins ne verront pas de changement. Les salariés concernés subiront une perte de revenu si aucun complément n’est prévu. C’est souvent le cas en début de contrat, faute d’ancienneté suffisante.

Recours à un complément employeur : une obligation renforcée

Les conventions collectives et le Code du travail imposent parfois un complément de salaire. La baisse des IJSS va donc accroître la charge des employeurs. Ces derniers devront compenser la différence pour maintenir le niveau de revenu habituel de leurs salariés malades.

Prévoyance collective et cotisations : un nouvel équilibre à trouver

Les contrats de prévoyance jouent aussi un rôle. Ils complètent les IJSS et les obligations légales. Cette réforme risque d’augmenter les prestations versées par les assureurs. Elle pourrait ainsi entraîner une hausse des cotisations, à moyen terme, pour les entreprises couvertes.

Vers de nouvelles pratiques dans la gestion des arrêts ?

Ce changement peut modifier les comportements. Certains employeurs envisageront plus souvent des contre-visites médicales. Certains salariés, craignant une baisse de revenus, continueront à venir travailler malades. Ce présentéisme pourrait entraîner d’autres risques à surveiller.

Que faire face aux indemnités journalières plafonnées ?

Employeurs, vérifiez vos accords collectifs. Anticipez la charge liée aux compléments de salaire. Salariés, rapprochez-vous de votre employeur ou de votre expert-comptable.