Un commerçant peut-il accepter d’être réglé en cryptomonnaie ? Rien ne l’interdit, mais c’est risqué.
Payer un commerçant en cryptomonnaie: attention aux risques !
Créées par une communauté d’internautes, les cryptomonnaies, dont le bitcoin, sont des instruments d’échange dans le monde numérique. Il s’agit de devises numériques décentralisées qui utilisent des technologies de cryptographie et un protocole du nom de blockchain afin assurer la fiabilité et la traçabilité des transactions. Les cryptomonnaies peuvent ensuite être stockées dans un portefeuille numérique protégé. Des plateformes d’échanges (Binance, Coinbase, Bitstamp, etc.) permettent d’acheter et de revendre des cryptomonnaies en ligne. Aujourd’hui, il existe des centaines de cryptomonnaies dans le monde telles que l’Ethereum, le Ripple, ou le Litecoin. Cependant, la plus connue est le bitcoin. Créée il y a plus de 10 ans suite à la crise financière de 2008, le bitcoin a été la première cryptomonnaie. Il s’est implanté progressivement dans les échanges commerciaux.
Sur le plan juridique, une cryptomonnaie n’est pas une monnaie car elle ne dépend d’aucune institution et n’a pas de cours légal, ce qui rend d’ailleurs son évaluation aléatoire. En France, la seule monnaie officielle est l’euro. Les commerçants sont donc tenus d’accepter les paiements dans cette monnaie. Mais rien ne leur interdit d’accepter aussi des devises étrangères ou des monnaies virtuelles s’ils le souhaitent. C’est ainsi ce que rappelle la page de présentation des crypto-monnaies et crypto-actifs d’economie.gouv.fr, qui insiste par ailleurs sur le fait que ce type monnaie ne bénéficie pas en France d’un statut légal ni d’une réglementation spécifique.
Pour autant, l’usage de cryptomonnaies peut comporter des risques :
- le cours des cryptomonnaies étant très volatil, les utilisateurs s’exposent à des pertes financières ;
- aucune garantie n’est offerte par les banques centrales: aucun dépôt n’étant effectué en banque, aucune perte ne peut ainsi être couverte par le fonds de garantie des dépôts ;
- un grand nombre d’offres frauduleuses de placement financier, notamment sur des plateformes étrangères ;
- les avoirs peuvent faire l’objet de piratages informatiques.
Vers un euro numérique: une cryptomonnaie plus sûre
Pour pallier à ces risques, la Banque centrale européenne (BCE) étudie la création d’un euro numérique. La phase d’étude, débutée en 2021, doit s’achever en 2023.
Un euro numérique serait alors l’équivalent des billets en euros, mais sous forme dématérialisée. Cette forme de monnaie électronique serait émise par l’Eurosystème (la BCE et les banques centrales nationales de la zone euro) et accessible à tous, ménages comme entreprises. L’Eurosystème garantirait dans un même temps sa valeur, ce qui lui conférerait le même niveau de confiance que l’euro physique contrairement aux cryptomonnaies actuelles.
Les euros numériques existerait parallèlement aux espèces, sans les remplacer. Ils constitueraient une solution de paiement supplémentaire, plus simple d’utilisation, ce qui contribuerait ainsi à l’accessibilité et à l’inclusion au sein de la zone euro. Ils permettraient aussi de répondre à la demande croissante des consommateurs, qui souhaitent disposer de moyens de paiement électroniques rapides et sûrs.
Source : Economie.gouv
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