Conditions à remplir
– Les sociétés doivent être soumises à l’IS au taux de droit commun et imposables en France,
– Les exercices comptables de la société mère et des sociétés filiales, d’une durée de 12 mois, doivent coïncider. Toutefois, à tout moment au cours de la période de 5 ans, la durée des exercices peut être modifiée, une fois, pour être inférieure ou supérieure à 12 mois.
Précisions : La modification doit être notifiée à l’administration dans le délai de dépôt de la déclaration de résultat de l’exercice précédant celui dont la clôture est modifiée.
– Le capital de la société mère ne doit pas être détenu à 95 % ou plus, directement, par une autre société passible de l’IS.
Toutefois, le capital de la société mère peut être détenu indirectement à 95 % ou plus par une autre personne morale soumise à l’impôt sur les sociétés, lorsque ce seuil est atteint du fait de l’interposition d’une ou plusieurs sociétés non soumises à cet impôt dans ces mêmes conditions ou du fait de l’interposition d’une ou plusieurs personnes morales qui y sont soumises mais dont le capital n’est pas détenu, directement ou indirectement à 95 % au moins par cette autre personne morale.
– Le capital des filiales doit être détenu à 95 % au moins, directement ou indirectement, par la société mère de manière continue pendant toute la durée de l’exercice.
Une filiale pour laquelle le seuil est franchi en cours d’exercice ne peut être incorporée au groupe qu’à partir de l’exercice suivant. Les sous-filiales françaises détenues par l’intermédiaire d’une société étrangère (ou établissements stables) implantées dans l’Union européenne, en Islande, Norvège ou au Liechtenstein peuvent être incorporées dans un groupe fiscal si la société intermédiaire donne son accord à l’intégration de la filiale française.
Attention : La société intermédiaire, qui demeure exclue du groupe en raison de son non-assujettissement à l’IS en France, doit néanmoins respecter les mêmes conditions que les sociétés membres.
Cas particulier de l’intégration horizontale : Un groupe horizontal peut être constitué entre sociétés filiales, sœurs, ou cousines qui sont soumises à l’impôt sur les sociétés et détenues à 95 % au moins par une entité mère non résidente, directement ou indirectement par l’intermédiaire de sociétés étrangères. L’entité mère non résidente et les sociétés étrangères doivent être soumises à un impôt équivalent à l’IS dans un État membre de l’Union européenne, en Islande, au Liechtenstein ou en Norvège.
Un régime optionnel
Le groupe naît d’une option exercée par la société mère et se maintient de 5 ans en 5 ans par renouvellement tacite de cette option.
Attention : La société mère peut délimiter librement le périmètre d’intégration du groupe et n’y inclure que certaines de ses filiales. Les filiales donnent également leur accord pour être membres du groupe fiscalement intégré. Le contenu et la délimitation du périmètre d’intégration sont fixés par exercice et peuvent, en conséquence, varier au cours de la période de validité de l’option.
La société mère doit notifier son option au plus tard à l’expiration du délai accordé pour le dépôt de la déclaration de résultats de l’exercice précédant celui au titre duquel elle est exercée. Elle est accompagnée de l’accord formel des sociétés qui remplissent les conditions pour faire partie du périmètre d’intégration ainsi que de la liste des sociétés qui seront membres.
La société mère dépose avec son relevé de solde la liste des sociétés membres du groupe au titre de l’exercice précédent, des sociétés intermédiaires et, dans les groupes horizontaux, l’identité de l’entité mère non résidente et la liste des sociétés étrangères. Elle doit aussi adresser la liste des sociétés qui cessent de faire partie du groupe ou qui cessent d’être qualifiées de sociétés intermédiaires, d’entité mère non résidente ou de société étrangère pour cet exercice.
Détermination du résultat d’ensemble
Le résultat d’ensemble du groupe intégré est déterminé par la société mère. Il est constitué par la somme algébrique :
- Provisions intragroupe pour dépréciations et risques
Le résultat d’ensemble est majoré :
- Plus ou moins-values intragroupe de cession d’immobilisations
- Abandons de créances et subventions internes
Imposition du résultat d’ensemble
Le taux applicable est le taux normal pour les bénéfices « ordinaires » – sous réserve de l’application du taux de 15 % en faveur de certaines PME – et le taux réduit de 15 % ou de 19 % pour la plus-value nette à long terme. Lorsque le résultat d’ensemble est déficitaire, ce déficit constitue une charge des exercices suivants, sauf option pour le report en arrière de ce déficit.
Déclarations
Paiement
Source : Mémento fiscal, 2023 Editions Francis Lefebvre
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